Le réussite financière commence avec l’autodiscipline et le leadership personnel. Cet article va vous montrer que la clé de la réussite financière n’est pas nécessairement de gagner plus d’argent, elle dépend plutôt d’une gestion rigoureuse, de la discipline et d’une vision à long terme.
Cet article a été inspiré par mon père. Malgré un salaire très modeste, il a été en mesure de subvenir aux besoins de huit enfants et il a eu une qualité de vie très décente. C’était un homme de la vieille génération, né en 1922. La première partie de sa vie a été assez difficile. Il a perdu son père à 5 ans, il a traversé la Grande Dépression et puis, il a traversé la Seconde Guerre mondiale dans l’Aviation royale canadienne en tant que volontaire. Après la guerre, il a passé toute sa carrière en tant que commis à Postes Canada.
Ce que j’ai appris de lui
Il n’était pas un grand communicateur, mais juste en l’écoutant et en l’observant, je pouvais apprendre beaucoup de choses. Comme l’a dit John Maxwell :
« Les gens font ce que les gens voient. »
Sa philosophie était:
- Ce n’est pas ce que vous gagnez qui compte, c’est ce que vous dépensez!
- Si tu veux de l’argent, va travailler!
Malgré son modeste salaire, il a été en mesure de passer plus de vingt-cinq hivers en Floride et il a joué dans le club de golf le plus prestigieux de la ville pendant plus de trente-cinq ans où il s’est lié d’amitié avec des gens très importants, malgré son humble carrière.
Il a été capable de faire cela parce qu’il a été discipliné et qu’il avait une vision à long terme. Le meilleur exemple de sa discipline est qu’il a acheté sa première voiture à l’âge de 50 ans.
Leçon #1 Construisez votre succès lentement, étape par étape
Le réussite financière est un effort à long terme qui nécessite une vision de l’avenir; il ne se fait pas du jour au lendemain et si vous faites partie de ceux qui veulent tout maintenant, oubliez le succès car il ne se produira jamais et vous serez toujours sur le bord de la faillite.
Leçon #2 Soyez discipliné et prenez les bonnes décisions
Alors que la majorité des gens qu’il connaissait changeait de voiture à tous les cinq ans, mon père a priorisé le bien être de sa famille et il a construit lentement ce que Jim Rohn appelle un « mur financier autour de votre famille que rien ne peut pénétrer ». Une fois que cela a été fait, il a acheté sa première voiture et il a commencé à profiter de la vie davantage, en passant ses hivers en Floride avec ma mère, alors que ceux qui avaient possédé des voitures toute leur vie étaient encore au seuil de la faillite.
Harvey Mackay mentionne dans son livre «Nager avec les requins sans se faire manger tout cru» (Interéditions, 1 décembre 1997) qu’il faut :
« Acheter des voitures bon marché, mais de vastes maisons. »
Autrement dit, il faut investir dans des choses qui prennent de la valeur, plutôt que dans ce qui en perd.
Dans son livre «Sapiens : une brève histoire de l’humanité» (ALBIN MICHEL, 2 septembre 2015), Yuval Noah Harari nous dit que dans le monde d’aujourd’hui, les gens riches agissent comme les pauvres et les pauvres agissent comme les riches. Il écrit:
« Dans l’Europe médiévale, les aristocrates dépensaient leur argent négligemment sur des objets de luxes extravagants, alors que les paysans vivaient frugalement, gardant chaque centime. Aujourd’hui, le vent a tourné. Les riches prennent grand soin de gérer leurs actifs et leurs investissements, tandis que les moins bien nantis s’endettent en achetant des voitures et des téléviseurs dont ils n’ont pas vraiment besoin. »
Le commandement suprême des riches est d’investir ! Le commandement suprême du reste d’entre nous est d’acheter!
Leçon #3 Profitez de la vie malgré les sacrifices
Mon père a fait de grands sacrifices pour atteindre cette réussite financière, mais il n’a pas tout sacrifié. C’est durant cette période de rigueur financière que lui et ma mère ont commencé à jouer au golf sur une base régulière.
Personnellement, j’applique un principe très simple: chaque fois que j’ai un surplus de 100 dollars, je prends 50 dollars pour profiter de la vie et j’investis l’autre 50 dollars. Ceci est très facile à faire et vous ne serez jamais frustré.
Leçon #4 Le pouvoir de dire « non »
Lorsque j’avais 17 ans, j’avais quelques milliers de dollars dans mon compte bancaire. J’avais déjà compris le principe selon lequel «ce n’est pas ce que vous gagnez qui compte, c’est ce que vous dépensez». En tout cas, c’est ce que je pensais… Alors, a quelques mois seulement de mon dix-huitième anniversaire, je suis allé voir mon père et je lui ai dit qu’un de mes meilleurs amis et moi-même avions le projet de nous acheter chacun une moto; la Kawasaki GPZ 550, la moto la plus convoitée du début des années quatre-vingts. Je lui ai dit que j’avais tout l’argent pour la payer comptant, que je n’allais pas m’endetter et que j’avais seulement besoin de sa signature. Il m’a carrément répondu « jamais de la vie! » et ça a été la fin de la discussion.
J’étais tellement en colère contre lui. Comme vous pouvez l’imaginer, il est devenu l’ennemi numéro un, l’homme le plus détesté de la planète. Mais mon père n’a pas bronché, car il savait que c’était la bonne chose à faire et que les conséquences à long terme pour moi seraient de vivre au bord de la faillite pour le reste de ma vie. Mon ami a acheté sa moto et un an et demi plus tard, celle-ci était à la casse après deux accidents majeurs. En plus, il avait une plaque d’acier dans la jambe et il continuait à faire des paiements sur sa moto. Quand j’ai vu cela, je me suis dit, peut-être que le vieil homme avait raison. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris sa philosophie selon laquelle «ce n’est pas ce que vous gagnez qui compte, c’est ce que vous dépensez». Depuis ce jour, je n’ai jamais regardé en arrière financièrement.
Pour atteindre la réussite financière, vous devez commencer tôt dans la vie, être très discipliné et avoir une vision à long terme. Vous devez faire les bons choix, et savoir dire non et résister au regard critique des autres. Mais ceci peut être fait sans trop sacrifier votre qualité de vie.
Au début de sa vie adulte, mon père a sans doute été l’objet du regard critique des autres, surtout lorsqu’ils le croisaient dans leur voiture, alors que lui marchait. Mais dans la seconde partie de sa vie, peut-être qu’il souriait tout en repensant aux bonnes décisions qu’il avait prises et qui lui ont permis, avec ma mère, de profiter de la seconde partie de leur vie en Floride.
Je suis fier de dire que j’ai eu un père qui savait dire « non » et qui a été un modèle, me permettant d’apprendre beaucoup dans la vie.
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Buddy says
Pierre,
C’est trop vrai, souvent nous l’oublions… il s’agit de se le rappeler et que l’argent ne pousse pas les arbres… En tout cas bravo pour ton article, il va surement en inspirer d’autreS car tu nous parles de ton vécu personnel! La ressemblance avec ton père est frappante!
Merci pour ce partage et continu ton bon travail.
Buddy
Pierre Dussault says
Merci Martin!
Tes commentaires sont très apprécié!
Ice says
I am forever indebted to you for this inonmratifo.